Le vélo pour venir à bout des chantiers!

Suzanne Lareau
Le 1 septembre 2016

Le retard que nous avons pris pour entretenir nos infrastructures routières allié à l’augmentation du trafic automobile des dernières années créera, cette année encore, une importante onde de choc sur nos routes et nos ponts à la rentrée de septembre. À Montréal seulement, le ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports, a annoncé des investissements de 46 millions de dollars pour mettre en place des solutions qui devraient permettre aux automobilistes de survivre aux multiples travaux prévus cet automne. On ne peut qu’applaudir à ces mesures dont la majorité vise à faciliter l’utilisation du transport en commun et rappeler, en passant, que s’il y avait deux personnes par auto à l’heure de pointe, la congestion serait réduite de moitié…

Toutefois, quand on voit comment les aménagements cyclables sécuritaires et bien construits connaissent rapidement du succès, il faut constater que les solutions proposées par le gouvernement ne font hélas aucune place au vélo. Comme ce n’est manifestement pas l’argent qui manque pour ces travaux de réfection ni les mesures de mitigation, on se dit que Québec manque ici une superbe occasion d’intégrer le vélo de façon cohérente et efficace dans l’équation de la mobilité urbaine.

Pendant ce temps-là, en Europe, le concept d’autoroute cyclable fait fureur, et pour cause. La présence d’un endroit large, à l’écart de la circulation automobile où les feux de circulation sont synchronisés en fonction du flux cycliste, comble un besoin de transport évident. Ces autoroutes cyclables permettent d’allonger les distances réalisables à vélo quotidiennement, de relier les villes de banlieues au centre des villes et de réduire les temps de parcours de façon générale.

On aimerait que le ministère de la mobilité durable croie vraiment au vélo et à sa contribution pour améliorer la mobilité urbaine. On apprécie le fait que le ministère ajoute des solutions pour améliorer la mobilité de tous, mais on aurait aimé qu’il ait l’audace d’y inclure le vélo.

Suzanne Lareau
Présidente-directrice générale

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