COP 21 et diminution des GES Québec doit saisir l’importance du vélo

Suzanne Lareau
Le 1 décembre 2015

Dans la foulée des travaux de la Conférence mondiale des Nations Unies sur le climat (COP21), alors que tous les espoirs de voir les pays prendre des mesures efficaces pour préserver la santé de la planète sont permis, on se prend à rêver que le gouvernement du Québec diversifie ses investissements pour réduire les GES.

Certes, l’électrification est une avenue attrayante pour les transports publics et les flottes de véhicules de services provinciaux et municipaux ainsi que pour les taxis, mais n’y aurait-il pas aussi moyen de favoriser les solutions simples, peu coûteuses et non technologiques comme le vélo? Alors qu’on offre 8000 $ en crédit d’impôt à ceux qui achètent une voiture électrique, pourquoi ne pas offrir une exemption de taxe provinciale sur les premiers 500 $ dépensés à l’achat d’un vélo?

Au retour de sa mission à Paris, souhaitons que le gouvernement du Québec reconnaisse l’évidence : le vélo est un formidable moyen de transport qui n’émet pas de gaz à effet de serre et laisse très peu de traces dans l’environnement. Est-ce illusoire de penser que le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques se serve du Fonds vert pour financer l’aménagement de nouvelles voies cyclables essentielles à l’augmentation de la part modale du vélo? À cette fin, pourquoi ne pas suivre les exemples inspirants de Paris et de Montréal? La capitale française s’est engagée à investir 94 M$ pour doubler son réseau cyclable d’ici 2020, tandis que Montréal consacrera presque 20 M$ par année d’ici 2018 pour accélérer le développement de son réseau déjà surchargé.

Nous savons que les aménagements cyclables sont grandement utilisés lorsqu’ils sont fonctionnels, sécuritaires, bien conçus et desservent les bons endroits. Et que plus il y a d’aménagements, plus il y a de cyclistes. Mais il y a du nouveau! De récentes études démontrent que les gouvernements bénéficient financièrement des déplacements vélo alors qu’ils doivent payer pour ceux effectués en voiture. Chaque km parcouru en vélo rapporte effectivement 0,22 $ au gouvernement, alors que pour chaque km parcouru en voiture, la société débourse 0,20 $[1].

Les récentes discussions sur l’avenir de la planète nous incitent à interpeller le gouvernement du Québec afin qu’il s’engage activement et rapidement dans le développement de la pratique cycliste au Québec.

Suzanne Lareau
Présidente-directrice générale

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[1] http://journalmetro.com/actualites/national/775685/lauto-est-six-fois-plus-dispendieuse-que-le-velo/

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