Feu piéton, feu vélo… un avantage et une responsabilité

Suzanne Lareau
Le 1 mai 2019

Depuis le 18 avril dernier, il est permis à vélo de franchir une intersection en utilisant le feu piéton, à moins d’indication contraire. Cette disposition fait partie des nouveautés introduites l’an dernier dans le Code de la sécurité routière (CSR) et qui entrent en vigueur ce printemps. Cette mesure est bien sûr assortie de conditions : s’immobiliser d’abord complètement, comme à un arrêt (avant la ligne d’arrêt ou l’équivalent) et accorder la priorité aux piétons. C’est dans cet esprit que Vélo Québec et plusieurs autres organisations ont d’ailleurs été promoteurs de cette mesure. L’idée est de légitimer une pratique fortement répandue sans que cela se fasse au détriment de la sécurité et du confort des piétons.

Lorsque nous avons mis de l’avant cette idée, nous avons fait valoir que la sécurité des cyclistes serait améliorée s’ils pouvaient quitter une intersection avant les voitures et les véhicules lourds. Ils seraient ainsi bien vus par les conducteurs de véhicules, tout comme les piétons en pareilles circonstances.

En 2017, en prélude à la modification du CSR, la Société d’assurance automobile (SAAQ) avait pris soin de sonder le public sur la possibilité d’autoriser les cyclistes à utiliser le feu piéton pour constater que l’acceptation sociale était au rendez-vous. Il faut dire que cela était déjà possible dans certaines situations, en présence d’un panneau de signalisation particulier, démontrant par le fait même que la cohabitation entre piétons et cyclistes aux intersections est possible.

Pouvoir utiliser à vélo le feu piéton est une avancée, un avantage, il n’y a pas de doute. Mais un avantage accompagné d’une responsabilité, celle de faire attention aux piétons, petits et grands, jeunes et moins jeunes. Voilà une belle occasion d’appliquer nous-mêmes le principe de prudence envers plus petits et moins rapides que soi!

Bonne route!

Suzanne Lareau
Présidente-directrice générale

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