Les batailles des années 70… Les victoires des années 80!

Le 1 avril 2017

Aujourd’hui, Montréal compte parmi les villes vélo le plus en vue en Amérique. C’est tout à l’honneur des militants des années 70 – notamment les Bob Silverman, Guy Rouleau, Claire Morissette et Michel Labrecque – qui ont mené des luttes épiques afin que le vélo soit reconnu et respecté.

 

À l’époque, tout est à faire. Avec des slogans comme « On veut des pistes », « L’essence de mon vélo, c’est moi », « Mon vélo est payé, pas ton auto » et «  Vive la vélorution », les cyclistes réclament bien des choses, notamment l’accès à des pistes cyclables et au métro de Montréal ainsi que le partage de la route.

 

L’action militante est alors menée par Le Monde à bicyclette et Vélo Québec, les deux organisations ayant leur stratégie propre mais un objectif commun. Le premier week-end de juin, la journée internationale de la bicyclette, célébrée mondialement, devient l’occasion rêvée de manifester… et l’on ne s’en prive pas! Ainsi, de 1977 à 1983, Vélo Québec et le Monde à bicyclette organisent une manifestation lors de cette journée. Il n’est pas rare d’y voir un cortège de plus d’un millier de cyclistes s’élancer à 10 km/h dans les rues de la ville pour parcourir les quelques kilomètres séparant le parc La Fontaine du carré Dominion. C’est là une des façons de démontrer à la Ville et aux automobilistes que les cyclistes ont aussi droit de cité à Montréal.

 

Et ces actions finiront par porter fruit. Concernant l’accès au métro en vélo, la Commission de transport de la communauté urbaine de Montréal – devenue depuis la STM – offre en juin 1982 un permis vélo avec photo à 5 $ donnant accès au dernier wagon les fins de semaine. Le permis n’est plus nécessaire à compter de juillet 1986. L’accès au métro s’étend aux soirs après 17 h en 1987, puis entre 10 h et 15, du lundi au vendredi, en 1990.

 

Dans le cas des pistes cyclables, la première moitié des années 80 voit l’arrivée des pistes sur le boulevard Gouin et la rue Notre-Dame, sans oublier l’axe nord-sud longeant l’avenue Christophe-Colomb et les rues Boyer, de Brébeuf et Berri.

 

C’est d’ailleurs pour inaugurer ces pistes que le ministre des Transports de l’époque, Guy Tardif, demande à Vélo Québec d’organiser le tout premier Tour de l’Île de Montréal en octobre 1985. Et quand trois ans plus tard le Tour de l’Île entre dans le livre des records Guinness en tant que plus grand rassemblement cycliste au monde, on peut alors mesurer tout le chemin parcouru par les artisans de la vélorution!

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