Pédaler d’abord pour le plaisir!

Suzanne Lareau
Le 1 juin 2014

Il suffit de se promener en ville pour constater qu’il y a de plus en plus de cyclistes sur la chaussée. Déjà en 2010, on parlait de 4 millions de cyclistes au Québec, dont 3,1 millions d’adultes! Quel sommet atteindrons-nous en 2015? Une chose est sûre, la popularité du vélo continue de croître.

On oublie trop souvent que la principale raison pour laquelle on enfourche un vélo, c’est pour le plaisir de rouler. Le vélo en ville est agréable, cool et chic! Il offre la liberté d’aller partout et rapidement tout en restant en contact avec les gens, le quartier et la ville. Si BIXI connaît un tel succès auprès des usagers, c’est d’abord parce qu’il s’agit d’une des meilleures façons de se déplacer en ville sur de courts trajets.

En choisissant d’enfourcher son vélo, on se fait d’abord plaisir à soi-même. C’est un geste devenu naturel, mais quel choc recevons-nous lorsque nous apprenons le décès d’un cycliste sur la route! Ce que nous ressentons tous à ce moment nous amène à redoubler de prudence. Dans les faits, le vélo demeure le mode de transport le plus sécuritaire dans la mesure justement où nous nous comportons de façon sécuritaire sur la chaussée.

Ceci nous rappelle l’importance de revoir nos environnements pour faire plus de place au vélo. Même si certains automobilistes nous perçoivent comme des intrus, nous sommes des usagers à part entière. Il nous faut plus d’aménagements cyclables, mais aussi un juste partage de la route. D’ailleurs, rouler de façon sécuritaire à vélo nous donne la légitimité de réclamer la même chose de la part des conducteurs d’autos et de camions.

C’est pour se donner la chance d’apprécier la possibilité de pédaler en ville en toute sécurité que Vélo Québec a créé des événements comme le Tour de l’Île de Montréal et Un Tour la Nuit. Durant les quelques heures que durent ceux-ci, les rues sont sans autos et Montréal appartient aux cyclistes. Ces fêtes du vélo sont depuis longtemps une belle façon d’apprécier la ville et de voir qu’il est possible d’y pédaler en s’amusant. Et plus d’un million de cyclistes y ont participé depuis 1985 : cela envoie aux autorités le message clair qu’il faut faire plus de place aux cyclistes en ville.

Ce week-end, pédalons d’abord pour le plaisir. Serez-vous du nombre pour le sympathique et original Tour la Nuit le vendredi 30 mai et pour la 30e édition du Tour de l’Île de Montréal qui suivra, le dimanche 1er juin? Moi, j’y serai!

Suzanne Lareau
Présidente-directrice générale

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